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15/09/2010 13:50 CEST - Us Open 2010

Nadal, le monde à son service (Philippe Bouin, L'Equipe)

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Tremblez rivaux ! Avec sa moue de gamin modeste, Rafael Nadal a prononcé une phrase terrible lundi, après avoir décroché son premier US Open. Très gentiment, il a souligné que, s’il continuait à servir comme il l’a fait pendant deux semaines à New York, cela pouvait provoquer un grand changement dans sa carrière. Cet avertissement en douceur sonnait comme une menace, prononcée par un garçon qui venait déjà de conquérir son neuvième titre du Grand Chelem à vingtquatre ans et demi, avec un an d’avance sur le tableau de marche de Roger Federer, et d’intégrer le clan des sept seuls joueurs de toute l’histoire du tennis à arborer les quatre couronnes du Grand Chelem sur leurs armoiries. Premier depuis le deuxième Grand Chelem de Rod Laver, en 1969, à remporter trois de ces titres à la suite la même année, il arrivera àMelbourne en janvier avec la possibilité de réussir la passe de quatre. Réunir les quatre couronnes sur sa tête, personne, pas mêmeRoger Federer, n’y est parvenu depuis le rouquin de Rockhampton. Voilà qui devrait le débarrasser définitivement de l’étiquette de spécialiste de terre battue qui lui collait encore aux basques aux États-Unis malgré ses deux victoires à Wimbledon (2008 et 2010) et son titre de l’Open d’Australie 2009. Bien sûr, maintenant qu’il a rejoint Agassi et Federer au nombre des vainqueurs des quatre tournois majeurs depuis qu’ils sont disputés sur trois surfaces différentes, le vain et stérile débat sur « le plus grand joueur de tous les temps » va reprendre. Modestement, l’intéressé souligne l’écart le séparant encore de Federer : 16 titres à 9. À même pas vingt-cinq ans, Nadal semble cependant bien parti pour en ajouter quelques-uns avant sa retraite. Il semble avoir pris la mesure de ses rivaux sur tous les sols dans les grands tournois. Seules des blessures paraissent pouvoir le freiner. Apparemment bien traités, ses genoux le laissent en paix. Mais il reconnaît luimême n’être jamais tout à fait tranquille à leur sujet. Voilà pourquoi sans doute l’assimilation d’un service performant lui fait tant plaisir : cette nouvelle arme lui permet d’économiser ses forces en lui assurant une quantité respectable de points rapides. Son efficacité toutes surfaces pourrait aussi lui permettre à l’avenir de ne pas surcharger sa saison sur terre battue et de répartir sa collecte de points ATP sur toute l’année. Lundi à New York, le numéro 1 mondial a résisté à un Novak Djokovic entreprenant, mais contraint en fond de court à accomplir les miracles auxquels il pousse lui-même Roger Federer quand il l’affronte. Le Serbe avait remporté leurs trois dernières rencontres, mais c’était en 2009, année noire de Nadal. Et il n’avait pas eu à faire face au nouveau service de l’Espagnol. Autrefois contraint de miser sur les effets, celui-ci est capable aujourd’hui de lâcher des bombes à 215 km/h, comme de le slicerà l’extrême, tout enconservant un taux de réussite au-dessus de 65 %. Mêmepour unrelanceur de la trempe de Djokovic, le problème devient raide. Le Serbe pourra toujours se vanter d’avoir ravi à lui seul l’engagement du numéro 1mondial une fois de plus (trois) que ses six précédents adversaires réunis. S’il est honnête, il reconnaîtra aussi sans doute devoir en bonne partie le gain du deuxième set (le premier perdu par Nadal dans le tournoi) à un nouveau coup de pouce du ciel. Dimanche, la pluie lui avait assuré un jour de répit supplémentaire pour récupérer de sa victoire tardive, samedi, contre Federer. Lundi, un orage interrompit la partie à 4-4 dans le deuxième set, au moment où le Majorquin donnait son deuxième coup d’accélérateur du match. Peut-être un soupçon d’incertitude aurait-il pu s’insinuer dans la partie quand, servant ensuite à 5-4 pour conclure le troisième set, Rafael Nadal commit deux bourdes pour être mené 15-30. Il enchaîna alors service gagnant, ace et service gagnant. Pas de doute, ce nouveau service peut lui changer la vie.

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Tratto da: On This Day in Tennis History di Randy Walker