06/10/2011 00:47 CEST - Rassegna internazionale

Razzano: “Ricomincio a vivere” (L’Equipe)

“ÇA FAIT quoi de battre la vingtième mondiale quand on est cent dixième et qu’on sort des qualifications ? – C’est génial. Qu’est-ce que ça fait du bien ! Enfin, je recommence àmanger mon pain blanc. Cette semaine, j’ai vraiment l’impression que je retrouvemasérénité. Je pense que je le mérite parce que je me suis battue pour y arriver. Après tous les malheurs que j’ai connus depuis deux ans ( Stéphane, son fiancé et entraîneur, est décédé le 16 mai), je recommence à vivre. Je guéris de mes souffrances. Et je retrouve un gros niveau de jeu”.

Avec son revers slicé, Vinci n’est pas facile à manier. Comment vous y êtes-vous prise ? – “C’était surtout un gros effort de concentration. Il ne fallait pas qu’elle me casse le rythme. Le premier set a été une grosse bataille mentale ( Razzano a servi à 4-2, s’est fait ensuite débreaker avant de sauver une balle de set dans le tie-break). Je lui ai montré que j’allais être un roc. Que je ne lâcherais pas. Elle a dû le sentir. Déjà en qualifs, j’étais comme ça. J’ai battu Ursula Radwanska 6-4 au troisième set. Ç’a duré presque trois heures. Après, j’ai gagné un tie-break 14-12 contre Dushevina. Dans ces qualifs, j’ai ressenti énormément d’émotions. Je vivais et jouais dans la pression permanente. Maintenant, ça va mieux” (en huitièmes de finale, elle affrontera la gagnante du match Scheepers-Niculescu).

Votre été américain n’a pas été bon. Pourquoi le déclic n’est-il pas venu là-bas ? – “J’ai eu un souci de cordage qui a tout fichu en l’air. La boîte qui fabriquait mes cordes a fait faillite, mais je ne l’ai pas su tout de suite. Comme ma variété de cordage était en rupture de stock, ils m’en ont envoyé une autre sans me prévenir. J’ai joué avec et je me suis coincé des vertèbres cervicales et dorsales. C’est arrivé dix jours avant l’US Open. ÀNewYork, j’ai joué avec une passoire. Maintenant, je joue avec un cordage Babolat et tout s’est arrange”.