10/11/2011 01:15 CEST - Rassegna internazionale

Simon, serata da dimenticare (L’Equipe)

Gilles Simon n'a jamais trouvé la faille. Opposé à un joueur argentin qui arrivait en pleine confiance, le Tricolore a coulé à pic. Battu en deux sets (6-4, 6-0 : le même score qu'en 2010 au 2e tour face à Söderling), le 14e joueur mondial a été emporté par le très bon niveau de jeu de l'Argentin mais aussi par ses 30 fautes directes et ses 48% de premières balles. En manque de confiance ces dernières semaines, le Tricolore s'est englué dans le jeu d'un adversaire qui arrivait, lui, débarrassé de doutes.

Finaliste dimanche dernier à Valence, Monaco a confirmé mercredi les victoires acquises la semaine passée sur des joueurs comme Almagro, Ferrero et surtout Ferrer. Solide sur ses bases, il a joué au mur face à Simon en neutralisant toutes les attaques, en contrant toutes les accélérations et en profitant de la moindre balle courte pour faire la différence. On a quasiment envie de dire qu'il a fait du Gilles Simon des grands jours en poussant l'adversaire à la rupture. Le protégé de Thierry Tulasne de son côté a évidemment payé son manque de repères, lui qui depuis sa demie à Bangkok n'a gagné qu'un seul match en cinq tournois. Tout ce que Simon a tenté est parti dans les bâches ou le filet, toutes ses bonnes intentions offensives ont fini soit contrées soit à la faute. Il y a des jours comme ça où rien ne va.

Si les fautes grossières parfois commises ont également provoqué quelques sifflets dans le public, les spectateurs parisiens ont globalement essayé de lui sortir la tête de l'eau par des encouragements. Pour les remercier, Simon n'a pu que leur envoyer un pouce levé, timide, à sa sortie du court. Tellement conscient que le spectacle offert n'avait pas été à niveau de leurs attentes. Et encore moins des siennes. «Finir sur un 6-0, ce n'est pas ce que je souhaitais pour finir ma saison. Mais je n'ai pas été bon tout simplement alors que lui, oui. Je n'ai jamais trouvé le rythme, je ne savais pas non plus comment m'y prendre. La surface est très lente alors la balle revient tout le temps. Il a été plus patient que moi donc voilà, j'ai fait 30 fautes et lui non», a ainsi confié le Français. Simon a décidé de prendre des mesures drastiques pour donner une nouvelle dimension à son jeu mais pour l'instant il reste dans la phase la plus douloureuse de la mutation.