25/09/2011 18:15 CEST - Rassegna internazionale

Tsonga vola in finale (L’Equipe)

ÇA, C’EST BIEN LUI. Cette façon faussement tranquille de traverser le court, de traverser la vie. Cette façon faussement fragile de se tenir le dos et d’éponger son crâne. Cette façon faussement débonnaire de se laisser déborder, avant de porter l’estocade. Ça, c’est bien lui, Ljubicic, le Croate de trente-deux ans qui ne paie pas de mine, avec sa tenue jaune et bleue comme une insulte au glamour et ce bandeau blanc qui compresse l’arrière de son cerveau malin. Hier, Ivan le terrible s’est défait de Gilles Muller (7-6 [3]), 7-6 [5]) comme il s’était débarrassé juste avant de Sijsling et de Renavand : en lui donnant de faux espoirs et l’impression de courir après le match pendant la majeure partie du premier set. Sauf que c’est toujours aux moments décisifs, deux fois au tiebreak face au Luxembourgeois, qu’il marque avec calme et autorité le point gagnant, par un ace pur et dur de préférence.

Gilles Muller, déçu mais grand prince : « Je me sentais bien, mais moi, j’ai fait deux ou trois mauvais choix sur des points importants. La chance n’a pas été de mon côté. Je domine le premier set, pourtant, je perds le tie-break. En fait, Ivan dégage un grand calme qui m’a mis beaucoup de pression sur mes services. Plus le score était serré et plus il était calme… » Calme et tranquille, comme l’eau qui dort. Une force dont le Croate est très conscient : « Muller et moi avons des jeux similaires. Oui, j’étais un peu plus calme que lui. Seulement une grosse concentration, un peu de chance et mon expérience pouvaient faire la différence entre nous. Mais je sais que demain ( aujourd’hui), contre Tsonga, ce sera encore plus dur. Car là, j’aurai en plus le public contre moi. »